Lettre à Eva, la chronique de Vincent Meyer du 22 octobre 2021.

Eva,

J’ai retrouvé une photo de notre première rencontre. Une belle émotion ! Je reconnais que je t’ai d’abord trouvée distante et froide, puis j’ai su dépasser les apparences. Ton charme a fait le reste. Sous le bronze, j’ai trouvé un coeur tendre. Entre nous une vraie complicité affective et intellectuelle.

Nous en étions à rapprocher nos agendas pour convenir d’une prochaine rencontre. Hélas, ils n’étaient pas compatibles. Avant que tu repartes dans ta contrée lointaine, nous avons convenu de nous écrire chaque semaine. Et tu vois, je suis fidèle à cette lettre à Eva ! Et, depuis lors, comme Verlaine, « je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant/ d’une femme inconnue, et que j’aime et qui m’aime/ et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même/ ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend »...

Les rêves semblent ouvrir sur un autre monde. Le monde que nous appréhendons par le biais de nos cinq sens limités est-il une illusion ? Y a-t-il d’autres dimensions ? Pour Eluard, « il existe un autre monde et il est dans celui-ci »...

Tribune publiée dans Le Crestois du 22 octobre 2021