Le Petit Robert n'a pas grandi
On peut en sourire... ou pas. La chronique de René Bergier du 3 décembre 2021.
J’ai déjà eu l’occasion de dire tout le « bien » que je pensais de l’écriture inclusive et de cette guerre des genres qui, à mon humble avis, ne sert pas la juste cause menée pour l’égalité hommes-femmes. Le Petit Robert, un des dictionnaires de référence, cédant sans doute à la pression de quelques militants radicaux, vient d’en rajouter une couche : un mot nouveau est apparu dans son dico en ligne ; il s’agit du pronom sujet à la 3ème personne du singulier et du pluriel : « iel » et « iels ».
Ce pronom inclusif personnel (moi je dirais plutôt impersonnel) se veut une contraction des pronoms existants il et elle ; une neutralité pour désigner une personne quel que soit son genre… Disons plutôt, dans l’esprit de ses promoteurs, dont le genre est indéterminé. Les hautes sphères s’en sont émues et la discorde s’est s’installée entre deux ministres. Même la première Dame, dans une intervention mesurée, a laissé entendre sa désapprobation ; ce qui en dit long sur ce que doit être la pensée de son ancien élève, aujourd’hui chef des Gaulois.
Pour l’ajout de mots nouveaux, les dictionnaires tiennent compte, en général, de l’usage soutenu de ces derniers et non des effets de mode....
Chronique publiée dans Le Crestois du 3 décembre 2021