Soignantes applaudies et encensées hier, soignantes persécutées aujourd’hui
Tribune du 24 décembre 2021 de Bernard Foucher.
Du 10 au 12 décembre, des soignant(e)s suspendu(e)s se sont retrouvé(e)s pour témoigner de ce qui les avait amené(e)s à choisir ce métier, leur engagement durant les confinements et les conditions de leur suspension. Des professionnels de l’Ardeur, une association d’éducation populaire, les ont aidé(e)s à construire des anecdotes gesticulées, version courte des conférences gesticulées, entremêlant du vécu et des analyses, des lois, des connaissances livresques… Elles ont présenté leur travail le dimanche 12 décembre de 14 heures 30 à 20 heures aux Ateliers and Co à Cliousclat.
Infirmières, aides-soignantes, secrétaire médicale, agent administratif, psychologue clinicienne, ergothérapeute, agent service hospitalier, toutes et tous ont choisi ce métier par souhait autant de donner des soins que de prendre soin, et ont toutes et tous choisi l’hôpital public, lieu qui permet sans discrimination d’accueillir toute personne ayant besoin de soins. Lors du premier confinement, toutes et tous se sont engagé(e)s dans cette lutte contre ce virus alors méconnu, très souvent sans matériel de protection (sac poubelle en guise de blouse, masques cousus et fournis par les populations locales…), au début sans test, puis devant continuer à travailler, même positifs...
Tribune publiée dans Le Crestois du 24 décembre 2021