Tribunes : l'expression libre de nos lecteurs

                

La passerelle fait encore parler d'elle

On peut en sourire... ou pas. La chronique de René Bergier du 1er avril 2022.

Décidément, la passerelle de Crest joue de malchance. La petite soeur du pont Mistral aurait dû être en service bien avant l’arrivée du Covid, mais de multiples aléas ont considérablement retardé sa construction et sa mise en place.

Après les soudures non homologuées, les dimensions pas très ajustées, un garde-corps sujet à débat, des imbroglios financiers et j’en passe et des meilleures, on aurait découvert, ces jours-ci, une nouvelle faille dans le plan de bataille.

Selon une source bien informée, les ouvriers en charge de la touche finale viendraient de s’apercevoir que le plan de pose n’était pas correctement orienté. C’est ainsi qu’ils auraient découvert avec stupeur qu’en mettant ce plan dans le bon sens, la passerelle n’aurait pas été posée du bon côté. En clair, elle devait être accrochée au pont côté aval et non côté amont comme c’est le cas aujourd’hui.

Si l’information devait se confirmer, cette inversion expliquerait en partie certaines non-conformités, les calculs ayant été faits à partir d’un positionnement à l’ouest. À l’Ouest, c’est aussi là où devaient se trouver les ingénieux responsables de la mise en place de la passerelle au moment des faits.

Même si la nouvelle n’a pas fuité (jusqu’à aujourd’hui), une réunion discrète aurait eu lieu entre tous les partenaires impliqués et décision aurait été prise… de démonter la passerelle et de la repositionner à la place initialement prévue : côté aval du pont.

À cette allure, on n’est pas prêts d’emprunter l’ouvrage ni de voir la fin du cauchemar. Pour le coup, cette (peut-être) dernière contrariété n’incite pas les élus et les techniciens, à sourire. Toujours est-il que les travaux de démontage - selon nos informateurs - devraient débuter aujourd’hui vendredi… 1er avril.

René Bergier

Chronique publiée dans Le Crestois du 11 mars 2022

objectif 1000abonnes