Présidentialisme et populisme : la démocratie en danger
Tribune du 8 avril 2022 de Roger Kahn et Nicolas Forest.
Dût-il se retourner dans sa tombe, Charles de Gaulle semble le principal responsable de ce que nous vivons durant cette morne campagne électorale en vue de l’élection au suffrage universel direct d’un(e) Président( e) de la République.
Si l’on en croit les sondages, nous n’avons plus le choix qu’entre deux populismes, l’un de droite, l’autre de gauche, et le président sortant, lequel fut, en 2017, l’incarnation du « dégagisme », initié paradoxalement par les discours les plus populistes et démagogiques, par nature voués à l’autocratie. Comment, dans ce contexte, notre démocratie représentative et éclairée pourrait-elle bien se porter ?
Car la France est le dernier pays qui élit un Roi avant de se demander comment et avec qui va être dirigé le pays...
Tribune publiée dans Le Crestois du 8 avril 2022