Pas une voix de gauche pour Le Pen, et aucune non plus pour Macron
Tribune du 22 avril 2022 de Camille Pierrette.
En 2017 je m’étais forcé à voter Macron au 2e tour des présidentielles pour être sûr que Le Pen ne passe pas, en considérant que le lépenisme était globalement plus dangereux. On a eu cinq ans pour constater profondément dans notre chair toute la brutalité du macronisme et son penchant récurrent pour les idées et pratiques d’extrême droite, tandis que la fascisation générale a continué, notamment avec l’aide des médias dominants.
En 2017, Macron n’a pas du tout tenu compte de son illégitimité vu le barrage contre Le Pen et vu le niveau d’abstention, et il a mené sans répis sa politique ultracapitaliste et pro-riches.
En 2022, j’ai voté Mélenchon au 1er tour, pour éliminer Le Pen et donner une chance à autre chose. À présent, l’opportuniste Macron veut draguer à gauche par des déclarations sociales et écologistes et via un éventuel futur gouvernement élargi car il a peur de se faire dépasser au 2e tour par le RN qu’il a légitimé.
On ne croit pas une seconde à ses blablas...
Tribune publiée dans Le Crestois du 22 avril 2022