Tribune du 22 avril 2022 de Claude Veyret.

Nous sommes nombreux à être profondément choqués par le score de Mme Le Pen au 1er tour des élections présidentielles. Et des farfadets de l’Extrême Droite : Dupont–Aignan et Zemmour. Sans oublier le score de M. Ciotti d’une droite extrême lors de la primaire des Républicains. On aurait pu espérer que la mémoire collective se référant à une période très dure de notre histoire, du 10 juillet 1940 au 9 août 1944 ne reviendrait jamais.

Ici, entre Diois et Vercors, il est de notre devoir de ne pas permettre cet affront aux valeurs de Liberté, justice sociale, citoyenneté, aux fondements de la République et de la Démocratie. Chaque lieu de notre pays porte encore les stigmates des jeunes et moins jeunes ici assassinés par les nazis et la milice française d’extrême droite. Nous trouvons révoltant qu’aujourd’hui, déjà, puissent être oubliés les millions de victimes du fascisme et les leçons de l’intolérance qui ont conduit l’Europe à la pire catastrophe de son histoire.

Mme Le Pen a repeint le F.N. en R.N. pour séduire des électeurs de tous bords, surtout les plus désorientés et oubliés, mais nous sommes lucides sur cette méthode : n’oublions pas que le FN-RN est le parti qui a été le plus condamné pour racisme, antisémitisme, complaisance à l’égard du nazisme, détournement de fonds, faits de violence, etc...

Tribune publiée dans Le Crestois du 22 avril 2022