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Une pointe d’humour, ça fait mal ?

Un souvenir d’enfance de Robert Curtet.

Je me tourne un peu et ouvre les yeux. Trois têtes en face de la mienne : Papa, Maman et Jacques, mon frère. Ils sont étonnés et rassurés.

Etonnés que je me réveille alors qu’ils n’attendaient et n’espéraient que ça ; certes ils étaient fort inquiets de constater mon sommeil dans tout le vacarme de la nuit et du petit matin. Rassurés, donc, d’assister à cette manifestation affirmée de la vie : mon réveil.

À ma demande : « Mais pourquoi vous êtes là ? », la tête de Papa oscille et Maman bredouille un : « … On se demandait si tu étais vivant ». À leur mine, je crus comprendre qu’ils se demandaient plutôt si j’étais mort.

« Tu n’as rien entendu ? » Mes yeux forcent la lumière et cherchent les carreaux de la fenêtre. Rien de cassé. Les deux battants sont entrouverts, comme tout le temps, pour limiter, justement, la casse due aux explosions fréquentes. Où est le problème ?

« Pas entendu quoi ? »

Il y a eu trois cent soixante cinq bombes qui ont explosé dans la nuit à travers toute la ville. Regarde, la pharmacie de la rue d’Isly brûle encore...

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Souvenir publié dans Le Crestois du 15 juillet 2022

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