Simone, pour la Passerelle du 15 juillet 2022.

Ah ! Les retours sur investissement ! Avec des entreprises mondiales qui veulent bien se lancer dans l’éolien, le solaire, la géothermie... pourvu que « ça rapporte ». Mais, il y a un ou même plusieurs « mais », avec comme visée le profit d’abord :

1) Concertation avec les habitants : le plus fort gagnera et consentira peut-être un petit dédommagement à des locaux très lésés et dont les avis, protestations auront été ignorés.

2) Prix de revient/prix de vente : il risque d’y avoir gros profit pour les actionnaires, même si, contrairement au nucléaire, on intègre cette fois dans le prix de revient le retraitement ou le stockage des déchets, l’entretien...

3) Indépendance énergétique ? C’est bien secondaire pour le profit malgré l’urgence planétaire et politique. Cependant, nos libertés sont en jeu. On le voit avec le gaz russe qui freine lamentablement les secours efficaces à l’Ukraine et, peut-être, à d’autres nations par la suite, car les « Napoléon » ne sont pas une race éteinte !

Moralité face à cela ? Essayons, consommateurs de base, d’aimer un peu ce profit en nous l’accaparant. Sans aller jusqu’à l’autonomie totale, soyons un peu ou beaucoup « consom ‘acteurs ».

Des exemples foisonnent : une association saillonnaise vient de se lancer dans l’étude des panneaux solaires, du stockage en période estivale ; dans le paysage, on voit parfois de petites éoliennes près de l’habitat de leur propriétaire, preuve que cela ne les perturbe pas ; un ami me cite l’association Dwatts de Die, VoisiWATT de Romans, et nous ne pouvons oublier les centrales de la Gervanne- Raye. L’Ademe hébergée actuellement à la 3CPS peut nous aider à monter un dossier. Dans un autre ordre d’idées, consultons le scenario negawatt.

Ainsi, nous serons les pourvoyeurs et bénéficiaires de nos profits. Et libres ! Et nous ne serons plus soumis à la dictature des pharaoniques décideurs.

Simone, de Passerelle

Tribune publiée dans Le Crestois du 15 juillet 2022