Tribune du 16 septembre 2022 d’Irène Libert.

Après 6360 numéros soit un calcul approximatif de 123 années, ainsi viendrait l’heure de la fin ? Pas question d’accepter que cela se termine sans que tout ne soit fait pour que le journal continue à être fidèle à notre rendez-vous hebdomadaire du vendredi.

En effet je garde une infinie reconnaissance pour la place que Le Crestois nous a faite lors de la restauration de la maison Marguerite par exemple ; ce qui a permis à certains lecteurs de venir s’investir comme bénévoles sur ce chantier.

Je garde une infinie reconnaissance pour les colonnes destinées à informer les gens de la vallée sur l’erreur de continuer le projet de centre aquatique. D’ailleurs l’histoire nous donne raison car ces centres rencontrent des difficultés en raison du coût exorbitant de l’énergie et du gaspillage de l’eau qui devient si rare maintenant.

Je garde une infinie reconnaissance pour la poussière qui n’a pas été cachée sous le tapis comme par exemple dans le cas du plomb dans l’eau, des relations discourtoises entre la mairie et les différentes communautés de communes, etc., etc.

Je garde une infinie reconnaissance pour la place laissée à l’expression des habitants montrant à quel point les sensibilités sont différentes et permettant ainsi de revoir notre logiciel et de s’ouvrir à d’autres façons de penser.

Il n’est pas question de faire une liste exhaustive de toutes les raisons qui me poussent à vouloir que Le Crestois continue sa mission d’information et d’éveilleur à la citoyenneté.

Une fois cela dit, que faire concrètement pour permettre cette continuation ? Constituer un comité de soutien ? Une association ? Une formule juridique garante de la liberté d’expression ? Je suis sûre que l’équipe saura s’entourer des meilleurs conseils et saura solliciter les appuis nécessaires l’heure venue.

J’ai le sentiment que nous serions un petit peu orphelins si ce journal venait à disparaître ; au risque de me répéter, je pense qu’il est constitutif de la vie démocratique dans notre vallée et qu’il participe à sa façon au mieux vivre ensemble.

Irène Libert,
avec l’accord du groupe Passerelle

Tribune publiée dans Le Crestois du 16 septembre 2022