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Le Crestois ne doit pas mourir

On peut en sourire... ou pas. La chronique de René Bergier du 23 septembre 2022.

Depuis de nombreuses années, j’assure le rôle de correspondant de presse notamment pour le journal Le Crestois, sur ma commune et parfois au-delà. Tenir informé, parler des personnes ou des associations pour leurs valeurs ou leurs actions, relater des faits divers, couvrir les évènements marquants, relayer la vie municipale… en un mot : parler du pays.

C’est une tâche enrichissante (pas financièrement puisque bénévole), voire une passion ; et c’est grâce à ce travail et celui d’autres correspondants aux côtés des journalistes du Crestois et des équipes rédactionnelle, administrative et d’impression, que vous pouvez prendre connaissance chaque semaine des nouvelles du pays ; celles qui sont au plus près des gens.

Comme d’autres, j’écris aussi des chroniques sur des sujets tantôt sérieux (comme celui d’aujourd’hui), tantôt plus légers, voire parfois sensibles ou encore un brin déjanté quand mon ami Gigi s’en mêle. C’est ainsi qu’humour, humeur, souvenirs, clins d’oeil sur l’actualité et parfois coups de gueule, se retrouvent dans mes rubriques que Le Crestois accepte volontiers de publier, comme il publie régulièrement celles d’autres auteurs sans distinctions politiques ou religieuses ; le principe étant juste de respecter la loi sur la liberté d’expression.

Si je vous parle de tout ça, c’est qu’il y a quelques jours, notre journal favori a annoncé avoir de sérieuses difficultés financières liées à la conjoncture actuelle ; difficultés au point de mettre son existence en péril. Evidemment, comme beaucoup, cela m’a touché et comme beaucoup, j’essaie d’amener ma pierre à ce combat de survie.

Certains, animés de bonnes intentions, proposent des solutions allant même jusqu’à la parution bimensuelle du journal au lieu d’hebdomadaire. Certes, cela ferait des économies de papier - ce produit devenu rare aujourd’hui et hors de prix (merci les spéculateurs) - mais entrainerait une vente de journaux divisée aussi par deux, d’où moins de recettes, sans compter que les lecteurs n’apprécieraient pas forcément ; ce qui n’est pas le but recherché, bien au contraire.

D’autre part, quid du personnel ? Comme pour l’industriel, le commerçant, l’artisan, l’agriculteur et bien d’autres producteurs, leur but, afin de vivre de leur travail, c’est de proposer un produit ou une prestation de qualité et d’avoir le client pour l’acheter. Pour le Crestois côté qualité, c’est gagné, reste à la clientèle d’apprécier.

Il n’y a pas de miracle et vous l’aurez compris, pour soutenir Le Crestois durablement, il faut le lire… et pour cela, l’acheter ou mieux : s’y abonner ; il vous sera alors livré à domicile tous les vendredis, ou consultable dans sa version Web.

N’oublions pas non plus : Le Crestois est aussi un imprimeur. Cartes de voeux, calendrier, affiches, flyers, etc… seront toujours faits avec soin, de même que toutes publicités, y compris les annonces légales que vous lui confierez.

On sait tous qu’en cette période de pouvoir d’achat en berne, ce genre d’achat n’est pas forcément une priorité si on fait abstraction d’être librement informés et au plus près. C’est vrai ; et beaucoup d’entre nous sont obligés de serrer d’un cran (voire plus) leur ceinture. Mais deux euros (le prix actuel du Crestois) par semaine, c’est dépenser cinq fois moins que pour acheter un paquet de clopes qui lui, ne durera sans doute pas la semaine et sera moins bénéfique à la santé.

Ce n’est qu’une image et loin de moi l’intention de stigmatiser les fumeurs ou de m’immiscer dans les choix des uns et des autres ; ces choix ne peuvent être faits qu’en fonction des envies, de la situation et de la conscience de chacun. Mais si vous voulez continuer à lire votre Crestois, vous informer de tout ce qui touche nos vallées (et nos montagnes), garder une place à la démocratie locale - qui est aussi une raison d’être du journal Le Crestois - partager des idées et émettre des critiques, aider nos associations locales à exister médiatiquement ; si vous voulez continuer à en « sourire… ou pas », alors réfléchissez et parlez-en autour de vous…

Le Journal du Crestois ne doit pas mourir.

René Bergier

Chronique publiée dans Le Crestois du 23 septembre 2022

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