Tribune du 10 février 2023 de Marie Pochon, députée écologiste de la troisième circonscription de la Drôme.

Lors d'une rencontre entre la députée et l'Association
pour le développement de l'emploi agricole et rural

Alors qu’ont débuté les concertations sur la Loi d’orientation et d’avenir agricoles en décembre, un des enjeux majeurs de cette loi, qui sera étudiée à l’automne, concerne l’installation des paysannes et paysans et la transmission des terres. C’est un enjeu crucial, à l’heure où un agriculteur sur deux partira à la retraite d’ici dix ans, dans un système qui aujourd’hui ne nourrit plus ceux qui le font, ni ceux qui en ont besoin.

Ici s’opposent deux visions : celle qui veut la mécanisation et les gains de productivité, qui veut moins d’agriculteurs pour travailler la terre, ou « d’entrepreneurs du vivant » comme le Président de la République aime à les appeler, gardiens du statu quo, d’un agrobusiness aux prises avec des crises qui s’amoncellent pour les agriculteurs, et devenu quasi-totalement dépendant de subventions et de primes assurantielles.

Une autre vision, s’appuyant sur les travaux du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), promeut l’agroécologie via la préservation et la régénération des terres et leur capacité à laisser l’eau s’y infiltrer, des revenus justes pour les paysans, l’anticipation et la résilience face au changement climatique...

Tribune publiée dans Le Crestois du 10 février 2023