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C’est à dire…

La chronique de Vincent Meyer du 10 mars 2023.

Les nuages s’amoncellent de toutes parts. Les soucis du présent (réforme des retraites, inflation, guerre en Ukraine) font passer au deuxième plan l’urgence climatique. Nous pouvons tenir encore un peu. Mais quand cela deviendra insupportable, il sera probablement trop tard.

Néanmoins, affirmer que l’on va droit dans le mur désormais quoi qu’on fasse, n’est-ce pas déjà préjuger du futur, voire en faire une prédiction auto réalisatrice ? « Le futur a été créé pour être changé ». C’est Paulo Coelho, l’écrivain auteur de L’alchimiste, qui le dit. Ariane Mnouchkine nous le demande : « Surtout, disons à nos enfants qu’ils arrivent sur terre quasiment au début d’une histoire et non pas à sa fin désenchantée ».

Quelque chose s’est déréglé dans notre passé et nous avons pris une mauvaise trajectoire avec un grand risque de sortie de route. Nous ne pouvons pas modifier le passé, mais nous pouvons reconnaître les erreurs et en tirer les conséquences. Le surrégime carboné et la croissance sans limites dans un monde fini font encore partie de la doxa implicite de notre civilisation planétaire cancérigène. « Le défi d’accepter le passé, s’il n’est plus à flot, est d’utiliser les éléments qu’offre le présent pour affronter le futur », affirmait le cardinal Bergoglio, futur pape François.

Evitons donc ne nous contenter d’effets placebo et d’emplâtres sur jambe de bois. « Il vaut mieux penser le changement que changer de pansement », ricanait Pierre Dac. Gandhi, plus sérieusement, préconisait que « nous devons être nous-mêmes le changement que nous souhaitons pour le monde ». Et il l’a mis en pratique, au risque de sa vie, avec le succès que l’on connaît.

Action donc. Indispensable, radicale, urgente. Aux niveaux individuel et collectif. Quoi d’autre ? Selon Philippe Guillemant, centralien spécialiste de la théorie du chaos, de la flexibilité de l’espace- temps et de la rétro causalité, « Nos intentions causent des effets dans le futur qui deviennent les futures causes d’un effet dans le présent. Et les probabilités d’influencer notre futur augmentent si nos intentions sont authentiquement libres et se fondent sur des qualités d’amour, de confiance, de détachement ». Encore plus pertinent à une époque où le futur se fait menaçant ?

À méditer !

Vincent Meyer

Chronique publiée dans Le Crestois du 10 mars 2023

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