C’est à dire…
La chronique de Vincent Meyer du 24 mars 2023.
Il faut rendre la justice. Oui, mais à qui ? Qui est détenteur ou propriétaire de la justice ? Personne ne sait. Mais il semble possible de régler la question en rappelant que la justice se réfère à l’application des lois et des règles. Règles qui s’imposent, en principe de façon égalitaire, à tous. La justice serait un bien commun.
Un concept stable, une référence rassurante dans un monde incertain et agité ? Que nenni ! Le droit varie au cours du temps et diffère d’un pays à l’autre. Sans compter les marges d’appréciation d’un juge ou d’un jury. Blaise Pascal le soulignait déjà : « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Robert Brasillach est condamné à mort et fusillé en 1945, mais Louis Ferdinand Céline, écrivain collabo engagé lui aussi, est condamné à un an de prison en 1950 puis amnistié. Ce n’est pas juste !
Pas juste, c’est vite dit ! De quoi parle-t-on ? De justice ou de justesse ?...
Chronique publiée dans Le Crestois du 24 mars 2023