C’est à dire…
La chronique de Vincent Meyer du 31 mars 2023.
« La 6e extinction de masse, c’est comme retirer les rivets d’un avion : on a l’impression que l’appareil peut continuer à voler, mais à force de fragiliser la structure, il va finir par chuter. » Serge Morand, écologue au CNRS, nous fout les jetons. Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Nous avons vécu la paranoïa du Covid et le frisson de la pandémie, nous retrouvons les affres de la chute vertigineuse de la diversité, du manque d’eau et du dérèglement climatique. Il se fait comme une angoisse diffuse qui traverse les meilleures cuirasses, contourne les tentations de déni, se fraie un chemin à travers les illusions de la consommation de masse et les divertissements. Les salles d’attente des psys sont combles. Les comportements déviants se multiplient : repli sur soi, addiction au numérique, alcoolisme, drogue, agressivité, violence. La vente de tranquillisants et d’anxiolytiques est en hausse. Le moral est en chute libre...
Chronique publiée dans Le Crestois du 31 mars 2023