C’est à dire...
La chronique de Vincent Meyer du 3 novembre 2023
François d’Assise, surnommé le Poverello, apprivoisa et convertit le loup d’Agobbio. Plus étonnant encore, en 1219, il alla jusqu’en Égypte rencontrer le sultan Al-Kâmil. Il ne le convertit pas, mais esquissa ce qui deviendra le dialogue interreligieux. Son amour de la nature, sa relation fraternelle avec les animaux, son panthéisme, peuvent être interprétés comme une protestation contre le dualisme chrétien qui sépare radicalement la chair et l’âme. Pour François, l’humain est partie prenante de la nature et solidaire de tout le vivant. Il se sentait proche aussi bien de frère chien que de soeur lune. Mais, nous, qu’avons-nous fait de la nature ? Nous continuons de l’appréhender comme un cadre extérieur à nous, une réalité inférieure, une ressource à notre service. Hubert Reeves affirmait : « Actuellement, l’homme mène une guerre contre la nature. S’il la gagne, il est perdu »...
Article publié dans le Crestois du 3 novembre 2023