Gigi et l’an neuf
On peut en sourire... ou pas, une chronique de René Bergier .
Une nouvelle année vient de commencer et nous allons donc passer 366 jours ensemble. J’ai bien dit 366, parce que « 2024 est une année bissextile », m’a soufflé ma copine la carpe. C’est elle qui m’a expliqué qu’en raison du retard que prend votre calendrier sur les rondes de la terre autour du soleil, vous ajoutez un jour tous les quatre ans... Et c’est au mois de février. Imaginez que les humains n’aient pas trouvé cette astuce, et ben le chef des Gaulois – pas Manu, mais Vercingétorix – serait aujourd’hui (en admettant son immortalité) plus vieux d’environ deux ans et demi. De même – et cela aurait pu changer le cours de l’histoire – le roi Henri IV ne serait pas passé rue de la ferronnerie à Paris le 14 mai 1610, mais un mois avant Noël 1611... Et du coup, Ravaillac, qui l’attendait l’année précédente pour l’assassiner, aurait raté son coup. Pareil pour la prise de la Bastille : cette grande manif’ qui ne connaissait pas encore les gilets fluo, n’aurait pas eu lieu le 14 juillet 1789, mais le 14 mars 1791. Quand à Neil Amstrong, il ne se serait pas promené sur la Lune le 21 juillet 1969, mais le 26 juin 1971 pour un retour le 28 ; pile le jour de la naissance d’Elon Musk, ingénieur américain bien connu.
Rien à voir, me direz-vous. Un peu quand même : Musk est aussi aujourd’hui un homme aux idées « lunaires »...
Tribune publiée dans le Crestois du 12 janvier 2024