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Gigi et la météo de mémé

On peut en sourire… ou pas, une chronique de René Bergier.

Entre deux poussées de fièvre électorale et dans l’attente des médailles, on pourrait peut-être causer d’autre chose ; le temps qu’il pourrait faire, par exemple. Il y a bien longtemps, les érudits de la météo n’étaient pas nés… et on faisait avec. Je vous parle d’un temps que ceux qui ont encore toutes leurs dents ne peuvent pas connaître. En ce temps-là, les prévisions étaient fonction de la position ou couleur de la lune, qu’elle soit rousse, brouillée, pleine ou en morceaux… Elle était leur Evelyne. Les anciens regardaient aussi le rouge du soleil couchant ou celui de l’aube naissante ; une couleur qu’ils associaient à de vieux dictons, comme aux saints du calendrier. Les genoux qui grincent étaient également d’excellents prévisionnistes… En tous les cas, meilleurs que les sondeurs des législatives. Dans les campagnes, les paysans observaient le comportement des animaux, mais surtout celui des oiseaux. Savez-vous que selon l’emplacement du nid de la pie, l’année sera plus ou moins ventée ? Ou comment le pic-vert annonce la pluie ? Non ? Mémé, elle, oui.

Vos ancêtres évoquaient leurs prévisions avec sérénité, sans passion, sans anxiété. Aujourd’hui, l’avenir du temps ne fait plus appel à ces croyances…

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Tribune publiée dans Le Crestois du 9 août 2024

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