Tribune du 4 octobre 2024 de l’association Tibet vallée de la Drôme

Pour remercier Xi Jinping de sa visite en France, nos musées changent l’origine des objets tibétains en les rebaptisant « objets chinois »... Afin de protester contre cette décision ayant pour but de réécrire l’histoire, des manifestations ont eu lieu pour la défense de cette culture millénaire le 11 septembre dernier et lors des Journées du patrimoine. Les Tibétains qui manifestaient ont été molestés par des groupes chinois et leurs drapeaux arrachés. La police les a dispersés et leur a demandé de retirer leurs costumes traditionnels et de ranger leurs drapeaux.

Le musée du quai Branly, sous la pression des tibétologues révoltés du CNRS, de la Bibliothèque nationale, etc., a minoré ses inscriptions en donnant à ces objets la dénomination de « Monde himalayen ». Le musée Guimet, quant à lui, est resté sur sa position. C’est oublier que l’Himalaya est une frontière naturelle avec, de part et d’autre, des pays de cultures totalement différentes.

On peut citer le Népal, avec ses sculptures newar et ses temples hindouistes, le Jammu-Cachemire et le Pakistan avec leurs mosquées et leurs minarets. Seuls le Bouthan et les régions du Laddakh-Zanskar, au nord de l’Inde, ont de nombreuses similitudes avec le Tibet. Par ailleurs, les pays cités ne parlent pas la même langue. Comment des spécialistes peuvent-ils imposer d’aussi énormes erreurs à leurs visiteurs ?

Il est dommage que nos directeurs et conservateurs de l’art asiatique soient aussi peu critiques dans leurs appréciations et se laissent influencer par une politique dictatoriale chinoise.

Christiane Broussaud pour l’association Tibet vallée de la Drôme 
Elle organise le 26 octobre à 14 h 30, à la salle de l’Amape de Crest, une conférence intitulée « La nouvelle route de la soie : mythe ou réalité ».

Tribune publiée dans Le Crestois du 4 octobre 2024