Conduite accompagnée
Une tribune du 6 décembre 2024 de Madeleine, du collectif citoyen Passerelle.
C’est maintenant autorisé à condition d’avoir un volant entre les mains. Sans volant, pas d’accompagnement. Faut se conduire tout seul. Ou faire appel à un gourou, à un influenceur ou à un code moral. Au choix, mais les résultats ne sont pas garantis.
Quand à la conduite des États, c’est encore plus incertain. Voyez à qui on confie celle des États-Unis... Quel « accompagnement » les citoyens américains ont-ils bien pu choisir pour se tromper à ce point ?
Bon, en France, on n’a pas fait beaucoup mieux, ni même à Crest. L’âge légal où l’être humain est capable de choix a été décrété par les adultes. Soi-disant capables de faire le bon choix. Sans être accompagnés. Sans garde-fous.
Si je reprends la comparaison avec la route, dans la vie, c’est pire, pas de garde-fous. Voyez Trump, rien n’a pu nous en préserver.
Une grande part de l’humanité, composée d’êtres adultes ayant droit de vote, nous invite à chevaucher leurs fantasmes, c’est-à-dire le gouffre que leur choix nous propose... leurs folies. J’ai peur.
Madeleine, pour Passerelle
Tribune publiée dans Le Crestois du 6 décembre 2024