
Gigi et la maison sans porte
On peut en sourire... ou pas, une chronique du 14 mars 2025 de René Bergier
Dans un précédent Crestois, je vous avais parlé de Kignon, une espèce de chien et nouveau compagnon du Gugusse, qui écrit à ma place. Ce clébard m’a raconté une histoire un peu étrange. Étant donné qu’il écrit comme il parle, j’ai préféré – par respect pour les lecteurs du Crestois – prendre la plume pour vous faire part de cette histoire. Parole est donc donnée à Kignon :
« En promenade sur les hauteurs de ma commune, je suis tombé en arrêt devant une bâtisse ; un détail avait attiré mon attention. Elle n’avait pas de porte d’entrée, juste un mauvais rideau rouge pour parer aux courants d’air. Bien qu’un peu grande pour la fonction, j’ai pensé que c’était une niche. Je suis alors rentré, sans frapper (et pour cause), découvrant un intérieur assez coquet où un poêle ronflait, tentant désespérément de réchauffer l’atmosphère. Les meubles étaient bien rangés et sans poussière, le sol était propre et, sur le canapé, un chat allongé regardait la télé où était diffusé un épisode de Plus belle la vie ; tandis qu’à la radio, on entendait Lucienne Delyle chanter Sous les ponts de Paris. Nul doute, la « niche » était habitée. Hélant de mes aboiements un éventuel résident à deux pattes, je m’hasardais dans le couloir où régnait un froid de canard...
Chronique publiée dans Le Crestois du 3 janvier 2025