Tribune du 21 mars 2025 de Sylvie Macaluso.

Le Département de la Drôme a décidé de fermer les sept centres de santé sexuelle (CSS) du département (Pierrelatte, Hauterives, Saint-Jean-en-Royans, Livron-Loriol, Valence Méliès, Die, Porte-lès-Valence) et de baisser de 20 % les dotations des CSS restants (ceux du Planning familial à Valence, Romans, Nyons et Dieulefit et les CSS hospitaliers de Montélimar, Crest et Valence, Romans sur Isère, Saint Vallier).

Les 20 % de réduction de la subvention au Planning familial représentent 65 000 euros qui correspondent à 40 heures par semaine en moins soit 1 équivalent temps plein (ETP) sachant qu’il y a 6 ETP pour l’ensemble du Planning familial de la Drôme.

Pour calculer les dépenses causées par la fermeture des centres de santé sexuelle et la baisse des subventions du Planning et des CSS des hôpitaux, vous pouvez prendre l’économie réalisée par le Département : 160 000 euros, que vous multipliez par sept, et vous avez le coût envisagé des conséquences : 1 120 000 euros.

La multiplication par 7 vient d’une étude sur la santé sexuelle en Drôme-Ardèche de l’Observatoire régional de santé, qui estime qu’un euro dépensé dans la prévention correspond à sept euros économisés.

Il s’agit d’un gros recul sur la prévention, et sur l’accès aux droits, à l’information et aux soins des Drômois, notamment des populations les plus rurales et des mineur·es, concernant les droits sexuels et reproductifs (dont l’IVG), la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et toutes les discriminations, l’éducation à la vie relationnelle, sexuelle et affective…

Les centres de santé sexuelle sont des lieux anonymes/confidentiels et gratuits, ouverts à tous et toutes… Et on sait que couper sur la prévention ne fait pas faire des économies, au contraire…

Sylvie Macaluso

Plus d’infos et pétition : https://urls.fr/-aAHq2

Tribune publiée dans Le Crestois du 21 mars 2025