
Intelligence artificielle
Tribune du 18 juillet 2025 de Simone, pour le collectif citoyen Passerelle.
Où va-t-elle nous emporter ? Pourquoi l’a-t-on qualifiée d’artificielle ? Est-ce possible qu’une intelligence soit dite artificielle alors qu’elle est l’apanage des humains, des animaux – peut-être – de végétaux ? Pourquoi tant de milliards pour l’investir ? Pourquoi, en 2014, Elon Musk l’a qualifiée de « plus dangereuse que le nucléaire » ? Pourquoi l’écrivain et chercheur américain Eliezer Yudkowsky estime-t-il la probabilité de la voir anéantir l’humanité d’ici cinq à cinquante ans ? D’autres pensent que c’est le but ultime de cette invention. Pourrait-on l’éviter, inventer la bêtise artificielle ?
Éric Sadin, dans Anatomie d’un antihumanisme radical constate que cette technologie revêt un « pouvoir injonctif » entraînant l’éradication progressive (comme la grenouille dans l’eau qui bout) des principes juridico-politiques qui nous fondent, soit le libre exercice de notre faculté de jugement et d’action. Ne peut-on pas y voir un acheminement subtil vers notre robotisation et un « Sois belle et tais-toi » ?
Comme pour le nucléaire, il nous faut mesurer les avantages et les inconvénients et, selon le résultat, refuser cette technologie, quitte à passer pour des « vieux jeux ».
L’heure est grave car, pour beaucoup, le recul de notre humanité est visible ne serait-ce que par les querelles, les contradictions de nos gouvernants sur fond d’adoration de l’argent. Et si la main invisible du marché pouvait se tourner vers le bonheur de l’homme, le respect de la nature et non plus du profit !
Simone de Passerelle
Tribune publiée dans Le Crestois du 18 juillet 2025
Dessin : © Rhodoïd