Du Québec à Aurel, Linda Dubois chante

Auteure, compositrice et interprète, l'artiste profite des paysages diois pour enrichir son univers musical.

Linda Dubois est installée à Aurel depuis 2018. La chanteuse arrive tout droit du Québec où elle a grandi dans un univers musical : « Je chante depuis que je suis toute petite, j’adorais participer aux spectacles organisés par l’école. » Ce qui explique cette passion qu’elle partage, avec humilité, de son accent tranché et fluide qui parle de chez elle.

Linda a une formation vocale en classique et en pop. Elle se perfectionne en comédie musicale, danse et théâtre. Elle explore différents styles musicaux, le jazz, le folk, l’opérette, la chanson française et québécoise... C’est pour ces raisons qu’elle a été invitée à représenter le Québec à Dijon en 2001.

Cette même année, elle est lauréate du premier concours Découvertes 2001 de Magog dans la catégorie Interprète, et elle obtient un premier rôle dans la revue musicale One more time, the legends, au Capitole de Québec.

Elle a fait ses premiers pas avec son frère, André, à la guitare, sur des airs de blues. Les tournées se succèdent au Québec où elle promène ses influences multiples.

APRÈS LE CHANT, L’ÉCRITURE

Mais la jeune chanteuse trouve de l’intérêt à tout ce qu’elle essaie et ne sait pas encore que choisir. Rien ne l’arrête, elle est avide de connaissances et tente tout pour enrichir son répertoire et s’enrichir elle-même, jusqu’à écrire. Car c’est finalement l’écriture qui lui permettra de laisser libre cours à cette envie de partager et de transmettre qui l’habite : « J’ai ressenti que c’était dans l’écriture que je me suis retrouvée, c’était naturel. Je m’inspire des rythmes pop californiens », dévoile la chanteuse aux yeux pétillants.

C’est ainsi que naît sa première chanson, Live on, un message d’espoir : il ne faut jamais abandonner. On y retrouve la philosophie de l’auteure, sa douceur et son caractère lumineux toujours attiré par l’espoir, la persévérance.

PRODUITE PAR UN SITE PARTICIPATIF

À sa grande surprise, alors qu’elle participe à un label participatif, Akamusic, avec deux singles dont Live on, elle est soutenue par centquatre- vingt-quinze producteurs qui ont cru en elle. Elle en est encore étonnée car elle était aussi la première artiste nord-américaine à être produite par un site participatif !

Quelques années plus tard, elle n’en revient toujours pas ! Elle trouve ainsi le budget pour enregistrer son premier single en France. De là, une belle tournée de promotion l’amène à Paris, la fait partir pour Bruxelles et à travers le Québec pour, finalement, choisir la Californie comme décor de son vidéoclip.

Elle rencontre de nombreuses personnes dont le producteur du légendaire groupe britannique The Rubettes, qui cherche la première partie du concert à l’Olympia de ses poulains. C’est un triomphe qui est suivi par un concert au Sebastopol de Lille, avec le même groupe !

C’est avec des étoiles dans les yeux que Linda retourne au Québec, convaincue de devoir enregistrer un album.

RETOUR EN FRANCE

Son talent lui permet de s’installer dans son nouveau pays, la France, en 2018.

En 2020, elle fait son retour sur scène pour l’inauguration de la salle Pistriacum à Préty, en Bourgogne, une salle de congrès, réunions et événementiels de grande capacité. Elle est officiellement choisie comme marraine de ce lieu de spectacles. C’est maintenant le début d’une nouvelle aventure.

Elle se met à l’écriture sans relâche et sort That’s who I am le 27 juin 2020, dans la Drôme, avec des musiciens locaux. La sortie de l’album est prévue en 2022 mais, avec la crise sanitaire, Linda attend de pouvoir faire une vraie sortie, avec de la promotion et les concerts qui vont avec. Dans la vallée aussi ? « Ce serait l’idéal » sourit-elle.

LES CHANTS SE FONT LÉGERS

Car la scène est sa vie : « C’est sur la scène que je me sens complète, que je me réalise. J’aime emmener les gens dans un univers où tout le monde partage des émotions, dans une bulle, avec la même énergie. Ce moment est magique, il me nourrit et ça me manque vraiment. » Linda est donc en quête de scène, elle aimerait une tournée de concerts avec quelques reprises d’artistes qui ont influencé son style, comme les Beattles ou Peter Frampton. Son registre comporte quand même 80% de chansons originales, des découvertes, des textes qui parlent…

Linda aime chanter en anglais. Elle ne traduit pas les textes qu’elle a écrits de l’anglais au français : « Ça ne voudrait plus vraiment dire ce que je voulais transmettre. J’ai quelques titres en français, mais ce n’est pas encore abouti en moi pour tout écrire en français », précise-t-elle. Entre temps, cette intrépide amoureuse de musique n’a pas - ou plutôt n’a pas su - laisser la Région indifférente à son charme musical. Durant l’été 2021, elle a été choisie pour représenter sa « région d’adoption et de coeur, la Drôme », comme elle dit, avec sa chanson Together extraite de son dernier album.

Linda Dubois participe à un enregistrement de cartes postales sonores sur les plateformes comme Spotify, Deezer… À écouter encore et encore pour s’imprégner de son style et se laisser aller à la rêverie, tout en se laissant bercer par une promenade sonore dans la région...

La plus Drômoise des Québécoises, pour reprendre le nom qu’on lui a attribué dans le milieu, n’a que des projets en tête. Elle aimerait créer des ateliers de chants pour les enfants, proposer la construction de concerts de Noël, reprendre l’enseignement privé, faire de la direction artistique…

Vous l’aurez compris, avec l’ouverture des salles et la reprise vivante de la culture, Linda sera au rendez-vous. Son Québec et Aurel cohabitent en elle pour le plus grand plaisir du public.

Corinne Lodier

Plus d’infos : lindadubois.com
Facebook : Linda Dubois, Songwriter

Article publié dans Le Crestois du 18 mars 2022