Angel Olsen – Big time (2022)

Cet album d'indie-folk est un appel à la résilience, une ode à la Vie sans faux semblants et un vrai moment d'émotion brute !

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Salut à tous, et bienvenue dans le choix du disquaire !

Le nom d'Angel Olsen ne vous est probablement pas familier, et c'est bien normal. La chanteuse Américaine de 35 ans jouit d'une certaine notoriété dans son pays d'origine, mais est encore peu connue au delà des frontières US, notamment parce que le style de musique qu'elle pratique, à savoir de la folk américaine pure, est assez peu présent en Europe.

Pour autant, voilà une artiste singulière, et l'histoire de son dernier album Big time l'est tout autant.

Longtemps tiraillée par son homosexualité gardée secrète, elle rencontre le grand amour en 2021 et se décide, à 34 ans, à franchir le pas et à l'annoncer à ses parents. Tout se passe bien, au grand soulagement d'Angel qui se sent libérée d'un lourd fardeau.

La vie étant parfois cruelle, ces parents décèderont tous les deux quelques jours après cette annonce en forme d'affirmation.

Que faire de cet afflux d'émotions contradictoires ? Angel Olsen a trouvé la réponse en entrant en studio quelques semaines seulement après cet enchainement d'événements afin de graver cet album justement intitulé Big time (« Temps fort »).

Fruit d'un chaos émotionnel intense, tout le disque baigne ainsi dans des atmosphères claires-obscures, la voix mélodique et éthérée d'Angel se posant délicatement sur des arpèges de guitares et quelques notes de piano rehaussés d'arrangements discrets.

Ecoutez, par exemple, la sublime ballade All the flowers, sublimée par un chant à fleur de peau, pour vous en convaincre, ou encore Go home, qui rappelle Sharon Van Etten (dont nous avons parlé récemment).

Au final, c'est la vraie force de cet album d'indie-folk : un appel à la résilience, une ode à la Vie sans faux semblants, et un vrai moment d'émotion brute.

A découvrir.

Olivier Chapelotte
Disquaire à la Fnac de Crest

Angel Olsen – Big time (2022)
Disponible en CD et Vinyle

Article publié dans Le Crestois du 15 juillet 2022