Marl’n en concert à Crest !

Marlène Rodriguez jouera lors de la présentation de la saison culturelle de Crest, jeudi 22 septembre 2022 à l'Eden. Entretien exclusif avec l'artiste.


Salut à tous, et bienvenue dans le choix du disquaire !

Aujourd'hui, pour varier un peu les plaisirs, nous vous proposons une interview d'une artiste en pleine ascension : Marl’n. À l'occasion de sa venue en concert à l'Eden de Crest pour la cérémonie de présentation de la saison culturelle le jeudi 22 Septembre, nous avons pu nous entretenir avec elle.

Entretien exclusif !

Bonjour Marl’n. Peux-tu te présenter un peu pour nos lecteurs ?

Bonjour Olivier, bonjour à vous chers lecteurs ! Originaire de la Drôme, je vis aujourd’hui à Paris et suis auteure-compositrice-interprète de chanson pop française. Je suis également flûtiste, un instrument que j’ai découvert et pratiqué depuis mon plus jeune âge au conservatoire. Je joue aussi un peu de piano. Entendons-nous bien, je ne suis pas pianiste mais vous en percevrez pas mal dans mes compositions et j’en joue aussi un petit peu sur scène… avec la flûte et ma voix !

Tu as un parcours atypique puisque tu as commencé ta carrière dans la finance. Peux-tu nous raconter ça, et comment en es-tu venue à la musique ?

J’ai toujours eu la conviction absolue que je chanterai. Très jeune, j’ai ressenti l’ambition, la volonté d’interpréter, plutôt que celles des autres, mes propres chansons que j’aurais écrites et composées. Mais à cette époque, c’est la page blanche, insistante, persistante. Je me dis que ce n’est pas encore l’heure pour moi mais la flamme reste intacte. Je me lance donc en 2005 dans des études supérieures avec à la clef l’obtention d’un master en économie et finance. En 2007 commencent mes années en alternance puis en 2011, je pars à Londres où je travaille jusqu'en 2015 au cœur de la « City ». Des années intenses, passionnantes marquées par des rencontres incroyables, des voyages partout en Europe.

En 2016, je finis par avoir l’opportunité de rentrer à Paris ce que j’accepte. Ce retour a créé en moi comme une onde de choc, très difficile à décrire ... Ce que je sais, c'est que le besoin s'est imposé d'un coup. Des phrases, des mélodies, un flot de chansons, dix, douze, une vingtaine, toujours plus encore. Un miracle. J’ai toujours su que cela arriverait, je ne savais juste pas quand. Depuis, je mets tout en œuvre afin d’exercer le métier que j’ai toujours su que je ferais : chanteuse. J’ai donc quitté la finance en 2019, sans filet. Mais la décision était prise depuis toujours.

Après cette décision importante, tu as donc cherché des musiciens pour enregistrer ton premier album, « Histoire de c. ». Avec le recul, quels souvenirs gardes-tu de cette période pendant laquelle tout était nouveau ?

C’est une période chère à mon cœur car c’est la toute première fois où je suis totalement maître du bateau sur lequel je veux naviguer mais en même temps, je ne sais pas quelle direction lui donner. Le travail sans relâche et la providence mettent sur ma route des musiciens/arrangeurs hors pair, de grands professionnels avec qui j’ai pu travailler en studio à cœur ouvert. Cela m’a énormément appris notamment sur les techniques d’enregistrement, les logiciels sur lesquels travailler que cela soit pour prendre le son d’instruments ou de voix.

C’était aussi un vrai apprentissage de chanter devant des personnes que je ne connaissais pas encore très bien et quelque part me livrer de A à Z, comme une mise à nue… Lorsque je chante, que cela soit en répétition, en studio, sur scène, j’exprime les choses avec la même intensité, la même volonté de partage des émotions au plus près de ce que cela m’évoque, au plus près de ce que je ressens. Faire cela devant des ingés son, des arrangeurs, des musiciens, un directeur artistique qui eux ont fait cela toute leur vie a été une expérience très forte. J’ai comme grandi « d’un coup » dans ce métier que je ne faisais qu’imaginer dans un autre temps. Par contre, je me sentais à ma place. Et cela n’a pas de prix.

Comment a été accueilli « Histoire de C. » ?

J’ai intitulé cet album « Histoire de C. » parce que tout commence souvent par une histoire de cœur. C’est le message principal que j’ai essayé de faire passer auprès des médias qui ont bien voulu me recevoir car c’est ce qui marque profondément mon histoire depuis le début. Il y a toujours eu d’énormes coups de cœur dans mes différentes activités, en amitié ou plus tard professionnellement et plus évidemment, en amour bien sûr. De même dans la musique, encore plus, les mots, les notes exprimant la sensibilité humaine par excellence. Pour répondre à la question, l’album a été accueilli avec beaucoup de bienveillance.

Pour le souvenir, je vous partage quelques extraits d’articles parus :

  • ArtisteRevelation : Atout coeur - par Gilles Medioni : Marl’n présente un premier album au coeur frémissant, heurté, dévorant, Histoire de C
  • Overblog - Premier Lyrics Clip de Marl’n sur le titre « L’Arrêté », … une pure « chanson d’album », un album naturel, non prémédité, non formaté, non « ciblé ». Il a la fraîcheur, la sincérité et l’intensité des « premiers » albums, films, livres, amours,…
  • Nos enchanteurs – par Patrick Engel – Marl’n, cette jeune chanteuse s’ouvre là à de multiples influences pop, rock, ou blues, le tout au service de textes qui claquent au vent comme de fières oriflammes. Sans conteste la découverte de cette fin d’année, un premier album très personnel et très varié, une artiste extrêmement prometteuse à suivre de très, très près…

Marln vinyl couv min2

Tu as ensuite sorti un deuxième album au titre évocateur « Renaissance ». Peux-tu nous en dire un peu plus à son sujet ?

« Histoire de C. » est sorti très peu de temps avant le confinement. Je n’ai donc pas eu la chance de beaucoup le jouer sur scène. De même pour la promotion, tout s’est arrêté du jour au lendemain. A l’époque avec mon équipe nous nous sommes dit qu’il fallait absolument utiliser ce temps imposé pour se renouveler et préparer le futur. Sauf qu’il était hors de question pour moi d’abandonner les chansons de ce premier album que je n’avais pu défendre en live. Nous avons alors décidé de retravailler certains titres existants avec de nouveaux arrangements pour leur donner un second souffle mais également d’y ajouter de nouveaux titres déjà écrits et composés par mes soins.

Nous sommes 3 à avoir travaillé sur ce disque : Nicolas Garin aux arrangements, mon batteur Alain de Campos que vous découvrirez le 22 septembre, qui a joué avec les plus grands, me suit depuis le début et m’accompagne sur scène, ainsi que moi. Nous étions chacun chez soi mais ensemble tous les jours derrière nos ordinateurs à se parler, jouer, enregistrer, ajuster, écouter, recommencer… Une période si spéciale, loin des yeux mais très près du cœur. Une vraie « renaissance » dans une période de repli inédit.

Comme une partie des chansons étaient déjà sorties sur « Histoire de C », il y avait une volonté forte de ma part de les faire « renaître » après ce confinement, et quelque part, renaître avec elles. Je les ai même pour certaines redécouvertes et appris que l’on pouvait traiter musicalement un titre de milliers de façon différentes. A chaque fois, l’essence de la chanson est la même mais la couleur change.

Comment perçois-tu l'évolution entre ces deux albums ?

Ces deux albums sont le reflet de moi-même mais à des périodes complètement différentes. « Histoire de C » était très organique, beaucoup de musiciens sont venus jouer dessus, il y a comme une impression de live sur certaines chansons, je pense notamment à « La Personne ».

Sur « renaissance », on était confiné et les rencontres en studio étaient impossibles. Il y a donc eu une recherche de sons très approfondie sur logiciel afin de choisir ceux qui serviraient ces titres au mieux et faire ressentir toute la sensibilité que je voulais exprimer. Également, nous nous sommes recentrés sur des choses que je « sais faire » et donc, sur pas mal de titres, j’ai joué le piano ce qui a été plus rarement le cas sur le premier album et qui amène une sensibilité encore différente rien que par la façon de jouer. Au final, deux opus qui me ressemblent à 100% mais avec un résultat à l’écoute très différent pour certains titres. Surprenant !

Et maintenant, je me suis laissé dire qu'un troisième album était déjà en préparation. Où en es tu ?

Faire émerger un album est essentiel pour pouvoir continuer d’écrire la suite de l’histoire. Mais la continuité dans la création l’est tout autant. Si un air, une mélodie, des paroles me viennent, je les retranscris tout de suite pour ne pas les oublier. Mais la chance inouïe que j’ai sur ce nouvel album est que je le co-écris avec un des plus grands auteurs de chanson française de notre temps dont vous connaissez par cœur un nombre incalculable de titres : Claude Lemesle. J’ai eu la chance de rencontrer Claude juste après le confinement suite à une reprise de sa chanson « Salut les amoureux » que j’ai faite en flûtes-piano-voix que vous pouvez découvrir sur ma chaîne Youtube MARL’N. Petite, je la fredonnais non-stop et cette chanson me parlait déjà. C’est le grand pouvoir de la musique, des mots et des notes entremêlées à la perfection. Plus tard, je me suis souvent dit : « j’aurais tout donné pour l’avoir écrite » …

Suite à cette reprise que Claude a écoutée, j’ai commencé à travailler l’écriture à ses côtés et participé à ses ateliers. Une période de développement personnel et professionnel très forte. Puis un jour, comme une évidence, nous avons commencé à poser des mots sur certaines de mes mélodies. Et très naturellement un troisième album a commencé à voir le jour sur lequel nous avons déjà 10 titres !

Que peut-on attendre de ce troisième effort ?

Ce troisième grand bonheur je dirais ! Je me suis recentrée sur l’essentiel. Le piano, la flûte, la voix ou devrais-je dire, les flûtes, les voix car j’adore les harmonies. Je compose et arrange cette fois-ci 100% des mélodies. Comme mentionné plus haut, le travail en studio m’a énormément appris, j’ai regardé pendant des heures travailler les gens derrière leur ordinateur, j’ai posé énormément de questions ce qui m’a permis de commencer à utiliser le logiciel sur lequel j’enregistre tout à la maison. Je cherche les rythmiques, je joue le/les pianos, les flûtes, je chante les voix. En parallèle, j’amène des idées d’écriture, parfois des bribes de phrases sont déjà là, parfois je souhaite tout simplement retravailler une composition que j’ai faite par le passé mais que j’entends différemment aujourd’hui et dont je veux réécrire les paroles, parfois il n’y a que la mélodie... Et j’arrive devant Claude avec ces arrangements, pratiquement un différent toutes les semaines !! Et nous nous mettons à discuter, échanger intensément. Arrive le moment où la magie opère… Le grand auteur qu’il est arrive à poser les mots au plus juste de mes sentiments. Il y a un long travail de fond en amont, de compréhension de ce que je suis, de ce que je veux dire, de ce que je voudrais partager avec vous sur scène… Il y a aussi une complicité artistique indéniable.

Tu vas donc jouer lors de la présentation de la saison culturelle de la ville de Crest. Contente ?

Heureuse jusqu’aux étoiles, impatiente, le cœur en ébullition de vous retrouver ! D’autant plus que c’est une date qui a été reportée depuis deux ans. Alors je peux vous dire que je vous attends… comme le Messie !

Quels sont tes projets futurs ?

Tourner en live avec « renaissance » et les futures chansons du troisième album que je commence à jouer sur scène. Continuer de faire émerger « renaissance » à travers les différents médias. Tourner de nouvelles images et sortir un clip. Commencer à réfléchir à un design pour la pochette du futur album, faire mixer/masteriser les nouveaux titres et surtout continuer la création ! Tout un programme !

Mais ce qui m’importe le plus au monde, c’est vous retrouver sur scène, tous les jours, tous les jours de ma vie…

Parlons un peu plus précisément de ta musique. Comment la définirais tu ?

Je fais de la chanson pop française, aux mots et aux couleurs musicales empreints de sincérité. Mes compositions sont très mélodiques, il y a beaucoup d’harmonies. Avant les mots, j’aime dans mes introductions à travers les notes, les rythmes faire ressentir à l’auditeur d’entrée le ton du morceau, l’ambiance. Puis les mots arrivent et nous embarquent dans les sentiments à travers l’histoire qui est racontée. Il y a beaucoup de sensibilité dans ce que je propose que cela soit sur des slows envoutants ou des chansons complètement dansantes ! Sur ma musique, vous vivrez je l’espère un moment d’évasion…

Quelles sont tes influences principales ?

J’ai beaucoup écouté Barbara, Véronique Sanson, Michel Berger mais aussi Julien Clerc, Dire Straits, La Compagnie Créole, Status Quo, Johnny Hallyday,... et mon « précieux », Jean-Jacques Goldman que j’ai vu plusieurs fois sur scène; pour l’anecdote, je lui écris à quinze ans une lettre dans laquelle je lui déclare ma flamme musicale, mon envie d’être chanteuse et lui demande conseils; je recevrai, un an plus tard, une longue réponse commençant par « touché par ta lettre sincère »..., un retour empreint de sagesse et encourageant... qui prend depuis ces dernières années tout son sens.

A quoi peut-on s'attendre pour ce concert Crestois ?

Cela va être un moment très particulier pour moi… déjà comme vous le savez peut-être, j’ai passé toute mon enfance et bien plus dans la Drôme, chez mes grands-parents Henri et Liliane Rodriguez qui habitaient dans la Maladière à Eurre. Je repense à Mamie qui me disait toujours que je serai chanteuse, que j’étais faite pour partager des émotions fortes avec les gens et qu’il fallait que j’aille au bout de mes rêves. Je devais jouer à Crest le 20 janvier 2021 mais cette date a été reportée à nouveau. Malheureusement, à cette même période, je suis quand même venue mais pour un dernier adieu à Mamie. Alors ce concert Crestois que je pensais qu’elle verrait, est quelque part pour elle. Il y aura beaucoup d’émotion, des moments de douceur, d’autres très rythmés, il y aura de la danse, de la spontanéité, de l’échange avec vous, des regards, des sourires... Il y a aura du partage.

Merci beaucoup pour tes réponses, je te laisse le mot de la fin !

Merci à toi Olivier pour ton soutien indéfectible depuis le début. Et merci à vous, vous qui lisez aujourd'hui ces quelques lignes, vous qui faites que le rêve devient réalité en venant partager un moment de vie dans une salle de spectacle ou ailleurs. J’ai toujours eu ce rêve. Celui de pouvoir vous rencontrer. Alors à très vite, sur scène…

Olivier Chapelotte
Disquaire à la Fnac de Crest

Marl’n - Renaissance
Disponible en Vinyle et CD

Article publié dans Le Crestois du 16 septembre 2022