Jacob Banks - Lies about the war

Un mélange original et parfaitement maîtrisé de soul respectueuse des traditions et de folk/rock à tendance acoustique.

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Salut à tous, et bienvenue dans le choix du disquaire !

Jacob Banks est un chanteur à la notoriété encore modeste mais qui devrait rapidement se faire une place sur les scènes internationales dans les années qui viennent. Né au Nigéria, le chanteur emménage à Birmingham à l’âge de 13 ans, puis déménage à Londres où il s'immerge de plus en plus dans la musique, fréquentant les clubs et les salles de concerts, d'abord en tant que spectateur puis très vite en tant que musicien.

Son talent est rapidement repéré, ce qui lui vaut de décrocher quelques premières parties puis d'enregistrer trois EP (albums au formats courts), avant un premier album en 2018. Intéressant de noter que son début de carrière rappelle, loin des techniques de communication actuelles utilisant réseaux sociaux, la manière de faire des années 70, années 70 qui imprègnent fortement la musique de Jacob Banks.

Pour autant, sur ce nouvel album (à la pochette vilaine pas du tout représentative du contenu), le chanteur propose un mélange original et parfaitement maîtrisé de soul respectueuse des traditions et de folk/rock à tendance acoustique. Le parfait exemple étant le morceau « Coolin », très réussi, ou encore la très belle balade « Our song » chantée en duo avec la jeune Suédoise Anna Leone. Cette chanson est d'ailleurs représentative de la créativité de Jacob Banks car en plus de cette folk soul, on perçoit des arrangements modernes qui rehaussent subtilement la musique.

Citons également le final puissant de « Aim for my head », qui voit la guitare acoustique céder sa place à une montée de clavier du meilleur effet. Voilà donc un excellent album de folk/soul à la fois moderne et traditionnel, principalement axé sur des morceaux doux et calmes portés par la voix chaude de Jacob Banks. L'album de la confirmation, et un vrai coup de coeur de votre serviteur.

Olivier Chapelotte, disquaire à la Fnac de Crest

Article publié dans Le Crestois du 30 septembre 2022