Son Little – Like Neptune (2022)

Un très bon album calme et mélancolique, mélange équilibré de soul et de R'n'B moderne.

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Salut à tous, et bienvenue dans le choix du disquaire !

Son Little, de son vrai nom Aaron Livingstone, a eu une vie difficile et compliquée, mais qu'il est utile de connaître afin de comprendre l'ambiance qui imprègne ce deuxième album paru il y a quelques semaines.

Originaire de Los Angeles, Son Little a beaucoup voyagé pendant son enfance (son père était pasteur), et ces voyages ont largement contribué à forger le caractère de sa musique où se mêlent soul, blues, folk et r'n'b.

Mais au milieu de ces voyages sont apparues des épreuves, dont une agression sexuelle alors qu'il n'avait que 5 ans, et cette souffrance s'est enfouie en lui pendant des années, le conduisant vers divers excès mais lui amenant également une sensibilité musicale lui permettant d'écrire et composer pour des artistes réputés tels que The roots ou Mavis Staples.

Après un premier album en son nom propre publié en 2015 et bien accueilli par le public et la critique, l'artiste a profité du confinement pour se plonger dans son douloureux passé et faire la paix avec ses démons.

C'est le fruit de ce travail introspectif intense qu'il nous présente aujourd'hui sous la forme de ce deuxième album très personnel (il a quasiment tout fait sur l'album, de la composition à la production). Il y propose un mélange équilibré de soul et de R'n'B moderne, un peu dans l'esprit du dernier album de Curtis Harding dont nous avions parlé en ces colonnes, mais avec une ambiance générale plus calme et mélancolique.

L'album est très bien produit et renferme de très bonnes chansons, à l'image du puissant "Deeper" ou de la version live de "Gloria"», sur laquelle les influences gospel de l'artiste ressortent nettement.

Un très bon album de soul moderne, donc, en forme de thérapie pour Son Little qui se révèle au grand public.

Olivier Chapelotte
Disquaire à la Fnac de Crest

Son Little – Like Neptune (2022)
Disponible en Vinyle et CD

Article publié dans Le Crestois du 14 octobre 2022