Jonathan Jeremiah – Horsepower for the streets (2022)

Décidément, la relève de la soul britannique est assurée, et de quelle manière !

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Cet automne est décidément chargé en sorties d'albums soul, car après les excellents « Lies about the war » de Jacob Banks et « Like Neptune » de Son Little (chroniqués en ces colonnes), voici « Horsepower for the streets » de Jonathan Jeremiah.

Le britannique n'en est pas à son coup d'essai, puisque cet album est déjà le cinquième, et il est, de l'avis de nombreuses personnes, le plus abouti. L'auteur-compositeur-interprète livre, l'année de ses 40 ans, un recueil de folk mâtinée de soul particulièrement qualitatif, empreint de spiritualité et de beaucoup de résilience.

Enregistré à Amsterdam, dans une église monumentale rénovée, en compagnie d'un orchestre à cordes de 20 musiciens, « Horsepowwer for the streets » renvoie aux grandes heures de la soul, de Curtis Mayfield à Marvin Gaye, mais convoque également Scott Walker ou Cat Stevens pour les atours folk.

Ces prestigieuses influences, revendiquées, n’empêchent cependant pas l'artiste de développer sa propre personnalité, notamment au niveau de sa voix, profonde et veloutée. Au fil des années, son talent de compositeur s'est aussi affiné, et le recueil de 11 chansons développe une ambiance calme, réconfortante, propice à l'introspection.

Vous l'aurez compris, voici un nouvel album de folk/soul très réussi, rehaussé d'arrangements subtils et envoutants, qui plaira aux amateurs de Jacob Banks et Michael Kiwanuka (entre autres), tout en invitant les non-initiés dans l'univers de la soul.

Décidément, la relève de la soul britannique est assurée, et de quelle manière !

Olivier Chapelotte
Disquaire à la Fnac de Crest

Jonathan Jeremiah
Horsepower for the streets (2022)
Disponible en Vinyle et CD

Article publié dans Le Crestois du 28 octobre 2022