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La Scop du Crestois lance un emprunt solidaire

Pour éviter la fermeture définitive du journal, des salarié(e)s souhaitent créer une Scop et lancent une souscription participative.

Comme vous le savez maintenant, Le Crestois, l’hebdomadaire historique de la vallée de la Drôme, est à la croisée des chemins. L’avenir de cette entreprise de presse fondée il y a 123 ans est aujourd’hui suspendu à la décision du tribunal de commerce de Romans-sur-Isère. Il se peut que, dans les prochaines semaines, la publication du journal cesse définitivement.

Pour empêcher ce scénario catastrophe, des salariés du Crestois sont en train de constituer une Scop, une Société coopérative de production, qui a pour mission, d’abord, de racheter le journal devant le tribunal et, ensuite, de continuer à le faire vivre pour les siècles des siècles...

Après avoir bâti un nouveau modèle économique basé sur le développement de l’offre numérique du Crestois et l’externalisation de l’impression du journal, les porteurs du projet sont parvenus à mobiliser plusieurs leviers de financement importants : un apport personnel des futurs salariés-sociétaires ; un emprunt bancaire (avec le Crédit coopératif) ; une garantie d’emprunt (avec l’Union régionale des Scop) ; un prêt à taux zéro de France Active, réseau associatif d’entrepreneurs engagés dans l’économie sociale et solidaire. En outre, le Fonds pour une presse libre (FPL), un fonds de dotation d’intérêt général à but non lucratif ayant pour objet de défendre la liberté de l’information, le pluralisme de la presse et l’indépendance du journalisme, soutient le projet de reprise du Crestois : il sera associé extérieur de la Scop, aux côtés des salariés.

crestois images

COMMENT NOUS AIDER ?

Les porteurs du projet mobilisent maintenant un dispositif de financement propre aux entreprises coopératives : l’émission de «titres participatifs». Pour faire simple, il s’agit d’un emprunt que la Scop va contracter auprès de particuliers (personnes physiques ou morales). Ce pourrait être vous, votre cousine, votre entreprise ou votre association! Cet emprunt sera rémunéré à hauteur de 3% par an, et vous sera remboursé après une période de sept ans, à l’initiative de la Scop. La valeur du titre est fixée à 100euros - vous pouvez bien sûr en souscrire plusieurs - pour une émission totale de 20000euros. À noter que votre souscription peut être défiscalisée à hauteur de 25% du montant investi.

Vous pouvez aussi faire un simple don, défiscalisé à 66%, via l’association J’aime l’info, qui soutient le pluralisme de l’information et l’indépendance des médias. La cagnotte est à retrouver à l’adresse suivante : donorbox.org/le-crestois. Nous avons d’ores et déjà recueilli 2000 euros de dons et 6000 euros de titres participatifs.

Profitons de ces quelques lignes pour remercier celles et ceux qui, par ce précieux soutien, témoignent de leur confiance dans notre projet et de leur attachement au journal de la vallée. Cette souscription est une étape cruciale pour l’avenir du Crestois. Elle lui permettra de passer l’épreuve du tribunal, de relancer son activité et de reprendre la publication. Nous nous battrons pour faire vivre ce journal. Nous espérons que vous serez à nos côtés.

La Scop du Crestois

Plus d’infos :
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06 48 75 64 48

Vous souhaitez souscrire un ou plusieurs titres participatifs ?

Vous pouvez télécharger ci-dessous le bulletin de souscription et le contrat de participation, à nous retourner en deux exemplaires. Vous pouvez nous les faire parvenir par la poste (à l'adresse mentionnée dans le bulletin), ou en nous les déposant directement au journal (52 rue Sadi Carnot, à Crest). Nous nous ferons un plaisir de vous recevoir et, si besoin, de vous apporter toutes les précisions nécessaires.

Le bulletin de souscription     Le contrat

Foire aux questions

• De l’argent pour quoi faire ? Pour permettre le rachat du journal par la Scop devant le tribunal de commerce et ensuite financer la relance de la publication.

• Et après ? Une fois la reprise validée, Le Crestois reprendra ses publications papier et numérique (sur le-crestois.fr). Une équipe de sept personnes, composée de six anciens salarié(e)s et d’une nouvelle recrue (pour six équivalents temps plein), assurera l’édition du Crestois et sa publication tous les vendredis. Il s’agit de Clément Chassot à la rédaction en chef ; d’Aurélien Charle en journaliste rédacteur ; de Laure-Meriem Rouvier en journaliste rédactrice et à la gérance ; de Martin Chouraqui à l’édition ; de Philippe Multeau au web ; de Perrine Quenu à l’administration ; et du fils d’un célèbre moustachu à la publicité...

• Et l’imprimerie ? Le destin de l’imprimerie est entre les mains du tribunal de commerce. La Scop ne parviendra pas à réunir les fonds nécessaires à son rachat, à l’entretien de ses machines et aux lourds investissements indispensables pour ce type d’activité. Ce pourrait donc être la fin de l’Imprimerie du Crestois, à moins qu’un scénario de redressement soit trouvé ou qu’une offre de rachat soit proposée.

• Pour faire quel journal ? Nous n’avons pas l’intention de réinventer Le Crestois. Il s’agit pour nous de poursuivre l’oeuvre de nos prédécesseurs : Joseph "Salem" Bruyère, Claude Pluvy, Claudette et Michel Bourde, Claude Bourde, puis Jean-Baptiste Bourde. Notre objectif : continuer à vous raconter chaque semaine la vie de la vallée, en toute liberté, en toute indépendance, avec rigueur, et si possible avec un peu d’humour et de chaleur humaine !

• Pourquoi ça marcherait ? Parce que c’est possible ! Contrairement à son imprimerie, le journal Le Crestois n’est pas en mauvaise santé. Il dispose de solides assises : abonnements, ventes au numéro, publicité et annonces légales lui assurent une base économique saine, qu’il nous faudra toutefois consolider. Nos objectifs pour 2025 : 1200 abonnés au journal papier (soit 200 nouveaux abonnés) et 450 abonnés numériques (soit 250 nouveaux abonnés).

Article publié dans Le Crestois du 31 mars 2023

À lire également : Le Crestois en redressement judiciaire

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