Doctor Strange in the multiverse of madness
Disons le tout de suite, ce film n’est pas pour tout le monde.
Car s’il est la suite du film Doctor Strange paru en 2016 (et dont nous avions parlé en ces colonnes), il s’en démarque sur de nombreux aspects, le plus important d’entre eux étant le ton général beaucoup plus sombre. Prenant place après les événements survenus dans l’excellent « Spiderman No way home » (dans lequel le Doctor Strange intervient), ce nouveau film du Marvel Cinematic Universe multiplie les références à la mythologie Marvel, ce qui pourra avoir pour effet de dérouter les moins connaisseurs.
De même, les voyages dimensionnels incessants des personnages à travers des univers très différents peuvent finir par lasser.
Enfin, pour finir avec les critiques, on pourra reprocher un scénario assez convenu et des personnages secondaires manquant de profondeur.
Mais alors, pourquoi en parler aujourd’hui ? Parce qu’au delà de ces défauts réels, le film recèle également d’excellentes surprises : une musique, signée Danny Elfman, entre classique et moderne, parmi les plus marquantes de tout le MCU, un jeu d’acteurs excellent de la part de Benedict Cumberbatch (Strange) et d’Elisabeth Olsen (Wanda), des effets visuels souvent impressionnants et surtout un ton bien plus sombre et subversif.
On reconnaît là la patte de Sam Raimi (réalisateur de la première trilogie Spiderman mais surtout de la trilogie Evil Dead), qui ne se prive pas pour assombrir fortement l’univers, flirtant régulièrement avec le cinéma horrifique, et cette liberté de ton renouvelle agréablement le genre trop convenu du film de super héros.
Film de transition, imparfait mais original, Doctor Strange 2 divisera probablement le public mais reste un bon film qui, comme son prédécesseur, renferme quelques scènes d’anthologie (dont la bataille de notes de musique, absolument géniale).
Olivier Chapelotte,
disquaire à la Fnac de Crest
Doctor Strange in the multiverse of madness
Film de Sam raimi (2022)
Disponible en DvD et Blu-ray
Article publié dans Le Crestois du 2 septembre 2022