Tribune du 2 juin 2023 de Simone Bacquet.

La déplorable neutralisation des presses du Crestois a à voir avec l’absence de démocratie en notre vallée. Personne ne peut accuser les rédacteurs de notre hebdomadaire de renier ses convictions profondes, ce qui leur a probablement valu la perte de nombreuses commandes dont le bénéfice aurait permis de financer la modernisation de matériel et la conservation de plusieurs postes de travail.

Ce manque de tolérance démocratique se ressent également et douloureusement au niveau municipal avec des « camouflages » dont sont victimes les élus qui représentent 48,35% du corps électoral. Ainsi donc, une bonne partie des Crestois sont sans information sur ce qui se fomente en ce moment par rapport au devenir de notre hôpital public. On a besoin fortement de logements pour petits budgets, d’hébergements pour travailleurs temporaires et, bien sûr, d’un accueil touristique à prix accessible.

Plutôt qu’une vente à des spéculateurs, nos besoins pourraient être financés par des solutions coopératives à contributions locales. Les actionnaires des Scops seraient maîtres de la gouvernance sans versement de dividendes à ceux qui ont déjà un budget conséquent, voire des placements en paradis fiscaux ou dans les énergies fossiles...

Cet exemple nous permet de dire que l’absence de démocratie est un poison social apportant de nombreuses désillusions, de la pauvreté, de l’amertune, voire de la colère. À quoi peuvent mener ces blessures ? Un voeu, très profond, en reprenant le thème « parler avec le coeur » adopté pour la Journée mondiale des médias chrétiens, serait de réaliser la globalisation de la démocratie avec une économie sociale et solidaire généralisée, supprimant délocalisations et dividendes. La rédaction du Crestois l’a réalisée.

Continuons, la paix sociale est à ce prix.

Merci à Nicolas Sizaret pour sa démonstration sur la rétention d’information (voir la tribune du Crestois du 26 mai). Qu’une chaîne de contestation s’instaure pour en finir avec ce fléau social.

Simone Bacquet

Tribune publiée dans Le Crestois du 2 juin 2023